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Chien de traineau

Chien de traineau

On connait tous le chien de traineau, Nicolas VANIER et sa Grande Odyssée (course de longue distance organisée dans les Alpes Françaises), car il est vrai que la plupart d'entre nous a son idée toute faite : généralement à base d'aventures polaires, de gros chiens-loups et de casquettes en peau de castor !

 

Mais ce qu'on sait moins, c'est qu'en France aussi on pratique le chien de traineau, en tant que sport ! Il existe même tout un calendrier de courses sur neige réparti entre les stations de nos différents massifs.


Comment le chien de traineau est-il arrivé en France ?

Moyen de transport traditionnel de nombreux peuples du nord, l'attelage de chiens existait aussi en Europe. Dans les villes, on attelait des chiens pour tirer toutes sortes de charrettes à la place d'autres animaux (cheval, âne, mulet).

 

Lors de la ruée vers l'or en Alaska et dans le Yukon canadien, les prospecteurs utilisaient des chiens de toutes races pour tirer leurs paquetages, ils furent les premiers à organiser des concours de traineau à chiens (Courses et Weight Pulling).

 

Par la suite ils furent choisis pour les grandes expéditions vers les pôles (nord et sud) et les explorateurs français ramenèrent de ces expéditions les premiers chiens de traineau en France.

 

En Alaska, la motoneige remplaça bientôt les chiens de traineau pour les tâches quotidiennes, et les amoureux du chien se tournèrent vers les courses organisées dans les villages, cherchant toujours à sélectionner les meilleurs chiens possible, s'intéressant ainsi dans un premier temps aux Chiens de Sibérie (Husky de Sibérie) plus rapides que tous les autres chiens dits  "nordiques".

 

Ces Huskies furent croisés avec les meilleurs chiens d'attelages "bâtards" issus de l'immigration (ruée vers l'or) et de ces croisements naquit l'Alaskan Husky (Le chien d'Alaska ou Alaskan).

 

Les médias locaux, s'intéressèrent aux plus grandes courses de chiens de traineau (Iditarod, Yukon Quest, Fur Rondy : Championnat du monde organisé chaque année en Alaska), et ce sport devint l'emblème et le sport national de l'état de l'Alaska (États-Unis).

 

En France, les premiers mushers se procurèrent des chiens grâce à des croisements effectués avec les chiens importés en France. Ils s'organisèrent en club, puis en fédération, et organisèrent les premières courses.

 

Le sport en France

En France, les courses de sprint (de 6 à 25 km) sur un weekend est le format de course dominant. Le sport a dû s'adapter aux pistes disponibles en France qui sont situées en altitude, dans les stations de ski possédant un parc de ski de fond.

 

N'étant pas majoritaire, les mushers se contentent des maigres restes que nous laissent les pratiquants de ce sport, trop jaloux que quelqu'un vienne souiller "leur" piste pendant notre petite sortie du dimanche. Par exemple, il n'existe (à ma connaissance) aucune station où pratiquer ce sport dans les Pyrénées françaises, et pourtant nombreuses sont celles qui proposent des pistes de ski de fond.

 

Le sport se divise en 3 catégories : Le sprint (4, 6, 8 chiens et Illimité) ; La moyenne distance (6 chiens et Illimité) à laquelle je joins la longue distance (pratiquée occasionnellement par certains mushers de moyenne distance) ; et le Ski joëring (auquel je joins la Pulka qui a presque disparu en France).

 

Je ne m'exprimerai pas sur les disciplines "Terre" de peur de me fâcher avec certains amis et collègues. Sachez toutefois qu'il existe aussi des catégories "sur terre" : Les chiens sont attelés à des charriots de 3 ou 4 roues appelés "Kart", à une trottinette, à un VTT ou simplement à un coureur à pied (Canicross). Les origines "traineau" de certaines catégories sont très largement contestées par une fédération spécialisée dans le Canicross et dans le CaniVTT (ou Bike Joëring).

 

Le paradoxe français

Les catégories les plus intéressantes en France et en Europe continentale, Sprint 4 et 6 chiens, sont considérées outre Atlantique comme des catégories pour enfants ou débutants et n'intéressent personne !

 

Autre paradoxe : Suite à une mode passagère, le Husky de Sibérie est devenu le chien de traineau par excellence en France, et cela malgré une sélection plus esthétique que performante dans les premiers temps ; Alors que dans les grands pays de chiens de traineau (Canada, USA, Scandinavie) ils ne représentent qu'une partie mineure du cheptel de chiens d'attelage.

 

L'avenir du chien de traineau dans notre pays

Suite à plusieurs scissions, le chien de traineau est divisé en 3 fédérations (FFST, FFPTC et FSLC).

 

Malgré les spécificités de chacune, elles ont en commun de vouloir mettre en valeur des chiens qui tirent (ou chien de traineau).

 

L'avenir du chien de traineau passe par son attrait et ses nouveaux pratiquants.

 

On remarque le développement de courses sur une semaine par étapes qui florissent un peu à toutes les sauces et avec plus ou moins de succès selon les formats. La recherche du plaisir du spectateur (spectaculaire) est un axe qui occupe les esprits des principaux décideurs : ou "Comment toucher un plus large public pour qu'il s'intéresse à notre sport ?" ; De cette réflexion naît de nouveaux formats de course, et l'un d'entre eux sera même testé lors des championnats d'Europe 2010 en Pologne dans les catégories Ski Joëring et 4 chiens sprint.

 

L'olympisme : depuis les Jeux Olympiques d'hiver 1932 à Lake Placid (USA), où le chien de traineau figurait en tant que sport de démonstration, aucun nouveau pas vers le statut de "Sport Olympique" n'a été franchi. Pourtant ce serait une opportunité formidable pour le développement de ce sport, grâce à la large médiatisation qu'offrent les jeux.

 

Le retour aux sources : force est de constater que la plupart des nouveaux mushers viennent et découvrent ce sport grâce à leurs rêves d'aventure polaire. Notamment avec le succès des films de Nicolas VANIER, de nombreuses personnes souhaitent voir et faire du chien de traineau. Ces gens sont la clientèle privilégiée des mushers professionnels (présents dans la plupart des stations de ski). Les stations, soucieuses de diversifier leur offre de sports d'hiver, sont demandeuses de mushers professionnels. Depuis peu, la FFST a développé une formation et un diplôme qui permet de certifier la qualité des prestations des mushers professionnels.

Comment et où pratiquer ?

Commencer le chien de traineau n'est jamais facile. Il faut se poser les bonnes questions, savoir pourquoi on se lance dans ce sport, avoir bien conscience que posséder une meute de chiens n'est pas tout à fait la même chose que d'avoir un chien de compagnie et encore moins un VTT ou une moto.

 

Quand vous vous engagez en achetant un chien, vous vous engagez pour un minimum de 6 ans de courses et 6 autres années où le chien est soit trop jeune, soit à la retraite. Multipliez par le nombre de chiens et vous obtenez d'énormes contraintes que seuel une passion sans faille peut compenser.

 

Si vous voulez juste en faire occasionnellement, le mieux est encore de s'adresser aux nombreux mushers professionnels. Si votre objectif est de faire de la compétition vous devez préalablement bien sélectionner vos futurs chiens et si possible apprendre avec l'aide d'un musher déjà bien installé, car vous serez amené à faire de nombreuses erreurs avec vos nouveaux chiens.

 

Il existe un ouvrage très intéressant sur le sujet que vous pouvez librement lire en cliquant sur le lien suivant : http://ffst.free.fr/CT_Chapter01.htm

 

Je vous conseille vivement de vous renseigner sur le site internet de la FFST (fédération délégataire auprès du ministère jeunesse et sports) : www.ffstraineau.com où vous trouverez un historique plus détaillé sur les sports de traineau.


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