La mutuelle animale
Une pratique encore méconnue en France
A l’instar de nos services de santé où il est définitivement admis que bénéficier d’une mutuelle passe forcément par des cotisations, le même genre de services est de plus en plus souvent proposé en médecine vétérinaire.
En France, le nombre de propriétaires assurant ses animaux n’est pas encore très important mais connaît une augmentation exponentielle ces dernières années. Cette nouveauté est loin d’en être une dans de nombreux pays comme au Royaume-Uni ou dans les pays nordiques dans lesquels ces mutuelles sont presque aussi répandues qu’en médecine humaine. En Suède, environ 80 % des propriétaires ont assuré leurs animaux alors qu’on en compte seulement 5 à 7 % en France. Il semble donc pertinent de s’intéresser aux bénéfices qu’offrent ces services qui ont déjà tant séduits nos voisins.
Comment ça marche ?
Pour commencer, le principe des mutuelles animales est le même que celui qu’on retrouve en santé humaine. L’intérêt est de cotiser mensuellement ou annuellement pour être remboursé, au moins en partie, des frais vétérinaires. Ces services sont d’abord apparus dans le monde équestre pour lequel les animaux ainsi que les soins associés peuvent atteindre des sommes très importantes. Aujourd’hui, ces mutuelles couvrent aussi bien les chiens que les chats sans oublier les NACs (lapins, furets, reptiles, etc.).
Grâce à ces nouvelles offres, il n’y a plus besoin de se soucier du règlement des frais vétérinaires qui peuvent parfois atteindre des prix très importants. Il faut par exemple compter environ 150 € pour une castration de chien ce qui est loin du dixième du prix d’une lourde opération orthopédique pouvant être obligatoire à la suite d’une fracture ou d’un accident (certaines chirurgies peuvent couter jusqu’à 4000-5000 euros).
En souscrivant à une mutuelle et si on se trouve dans les conditions de son contrat, il est alors possible d’offrir des soins dits de convenance pour des propriétaires qui, au départ, ne pouvaient pas se le permettre. Cette couverture permet même parfois d’éviter l’euthanasie d’animaux de propriétaires n’ayant pas les moyens financiers suffisants pour les soigner.
Sans évoquer le nombre d’euthanasies qui sont effectuées car les propriétaires n’ont pas les moyens financiers suffisants pour soigner leurs animaux, en possédant une mutuelle, il est alors possible d’offrir des soins dits de convenance pour des propriétaires qui, au départ, ne pouvaient pas se le permettre.
Quelle formule choisir ?
Par ailleurs, différentes formules existent en fonction du pourcentage de prise en charge des soins vétérinaires et des risques couverts. Pour un service dit complet, le propriétaire bénéficie d’une couverture pour les accidents, les maladies, les urgences, les médicaments, les examens complémentaires (scanner, radiographie et autres analyses) mais aussi pour les chirurgies. À cela peut s’ajouter les soins préventifs qui comprennent les vaccinations, faisant l’objet d’au moins une consultation vétérinaire chaque année, les traitements antiparasitaires, l’identification ainsi que la stérilisation. Pour un chien et pour un contrat dit complet, il faut compter au minimum autour de 20 € par mois et plutôt 15 € pour un chat.
Pour finir, il est fréquent que ces mutuelles indemnisent le propriétaire en cas de décès de l’animal. Pour cela, il est important d’avoir pris connaissance des conditions de ce service, notamment si la mort de l’animal résulte d’une euthanasie.
Il existe donc de nombreux avantages à posséder une mutuelle pour son animal. Ces offres rassurent de plus en plus de propriétaires quant aux règlements des soins vétérinaires qui sont un des piliers fondamentaux du bien-être de tout animal.